Pensées nocturnes
  Pensées nocturnes
 

La nuit…

 
Comme une maladie, la nuit s’éternise, s’élargit, atteint son apogée et disparaît aussi subitement qu’elle n’est apparue. Elle a quelque chose de tuberculeux, de cyclique, elle va et vient, frappe et lâche sa proie qui sait qu’elle ne lui échappera jamais, puis un jour, dans les filets du noir ténébreux, la proie devient victime, elle ne se réveille plus.

 

 Des choses...

 
On compte, on classifie, on chasse, on range, on arrange, on dérange, on mélange et pourtant rien ne se passe. Les choses restent que des choses, les humains que des monstres.

 

 La fumée...

  
De la ciagrette s’étend un long fil grisâtre qui vole aux cieux. Avec son chemin inconnaissable, son destin incertain, il s’éparpille, se divise, se courbe et suit les ondes de l’air. Il emporte son mal avec une légèrté à envier. Il quitte le corps dans une passion ardente, il laisse la flamme consomer son tronc, et comme dans un état de nirvana s’en va, et échappe à mon regard quelque part entre la fenêtre et le plafond.

 

De toi...


Laisse-moi t’aimer juste un peu.
A ma façon sans le sentir, à ma manière sans pleurer.
Laisse-moi t’aimer, te prendre dans mes bras.
A ma façon sans te le dire, à ma manière sans m’émouvoir.
Laisse-moi t’aimer juste un peu, au fond de la nuit, et à midi.
Juste un peu.

 
Faire semblant...

 
D’être une femme, d’avoir une âme, de croire au progrès, d’évoluer...


L'ombre

S'il me venait de devoir m'exprimer par les mots, je devrais en amputer tout l'été, tous les aime, tous les culs, tous les airs, tous les j'y et encore plein de choses qui vivent dans l'ombre de la parole.


 
 
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