Pensées nocturnes
  Pensées surgelées
 
Les lois de la nature...

Le froid qui me mène au bord de la rivière, le chaud qui me fait fuir dans les monts, le tiède qui me fait penser, le soluble qui me permet de me dissoudre, le liquide qui m'envahit, me viennent du soleil qui s'étend devant la beauté de la lune.

Un clin d'oeil...

Au bord de la route une fille. Sa jupe en soie transperce sa peau limpide. Ses boucles de cheveux  blonds s'enfoncent dans sa chair. Elle pue. Elle pleure. Seule au bord de la route.

Obsession...

Elle vient de nulle part, s'attache à tes mains, te chatouille les pieds. Elle a comme une saveur aigre mais une odeur envoûtante. Tout doucement, sans que tu puisses le voir, elle te charme, et puis tu ne sais plus t'en défaire. La peur s'accroît dans tes yeux, le doute démange ta peau. Et la nuit... tu rêves, et le jour... tu rêves. Tu ne vis plus.

En passant

Une rue étroite, des maisons rouges, une poste, une église, et une taverne - la vue de la fenêtre. Une bureau, un lit, deux armoires - la vue de l'intérieur.  Une femme, petite, maigre, triste - l'actrice.

Debout devant la fenêtre qui donnait sur la rue, elle regarde le fleuriste d'en-bas. Un type gras et moche, lui semble-t-il. Derrière son dos, elle sent un souffle irrégulier, menaçant, celui d'un homme. Elle ne se retourne pas, ne bouge pas, arrête son coeur de battre. Il la prend comme on prend un chiffon dans ses bras. Il la secoue voulant l'encourager à vivre. Et elle meurt entre ses mains en regardant les cactus.

xxx

J'aurais voulu ête anonyme pour écrire des pamphlets que je te jeterais sous le pieds.
J'aurais aimé être cinéaste pour tourner un film sur tes fantasmes.
Tout serait tellement violent et absolument trop choquant.
Les gens me détésteraient mais personne ne pourait me trouver.
 
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